L'Union européenne a annoncé l'interdiction de la vente d'une espèce de NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) sur tout son territoire, une mesure visant à lutter contre les risques environnementaux et sanitaires liés à ces animaux exotiques. Cette décision, effective depuis le 28 mai 2025, s'inscrit dans une volonté de renforcer la protection de la biodiversité face à la prolifération d'espèces invasives.
Les NAC, souvent des reptiles ou amphibiens exotiques, représentent une menace pour les écosystèmes européens. Leur relâchement dans la nature, volontaire ou accidentel, perturbe les chaînes alimentaires locales. En France, des serpents comme le boa constrictor ou des iguanes sont régulièrement retrouvés dans la nature, nécessitant des interventions des pompiers pour éviter les dangers pour la faune et les humains.
L'interdiction cible spécifiquement les espèces classées comme envahissantes. L'UE encourage ses États membres à dresser des listes de ces espèces pour en interdire l'importation et la commercialisation. Ce dispositif vise à limiter l'impact des animaux introduits sur les espèces autochtones, dont la survie est déjà menacée par d'autres facteurs comme le réchauffement climatique.
La violation de l'interdiction entraîne des amendes pouvant atteindre 750 €, comme récemment observé dans des cas d'abandon d'animaux blessés. Les professionnels du secteur doivent désormais se conformer à des normes strictes, notamment pour les niches extérieures, qui doivent offrir une isolation minimale à partir de juin 2025.
Les particuliers détenant déjà cette espèce de NAC ne sont pas contraints de s'en débarrasser, mais la vente et l'acquisition sont désormais illégales. Cette mesure vise à éviter une vague d'abandons, un phénomène déjà critique en France, où plus de 300 000 animaux sont abandonnés chaque année, dont des NAC.
L'UE encourage une harmonisation des listes d'espèces interdites, mais les États conservent une marge de manœuvre. Certains pays, comme la France, ont déjà renforcé leurs contrôles, notamment via le fichier I-CAD pour les carnivores domestiques. Cependant, les NAC échappent souvent à ces systèmes de traçabilité, facilitant leur trafic.
Le trafic d'animaux exotiques représente un marché estimé à plus de 20 milliards de dollars annuels, alimentant des réseaux criminels. Les NAC, notamment les reptiles, sont souvent achetés via des canaux illégaux, avec des animaux capturés dans leur habitat naturel ou élevés dans des conditions inadaptées.
Certaines associations critiquent l'interdiction pour son manque de précision. Elles estiment que la mesure pourrait pénaliser les éleveurs responsables, sans résoudre le problème des abandons. La SPA, qui a recueilli près de 44 000 animaux en 2024, souligne que l'éducation du public reste cruciale pour réduire ce phénomène.
D'autres voix réclament une régulation plus stricte, incluant des contrôles renforcés aux frontières. L'UE est pressée de mieux coordonner ses efforts avec les pays tiers pour limiter l'importation d'espèces envahissantes, tout en soutenant les refuges animaliers déjà saturés.
L'interdiction actuelle ne couvre qu'une espèce spécifique, mais elle ouvre la voie à une révision plus large des NAC. Les experts plaident pour une classification rigoureuse des espèces, en fonction de leur impact écologique et de leur adaptabilité à la vie en captivité. Cette approche permettrait d'éviter les interdictions trop générales ou inapplicables.
Le défi réside également dans la sensibilisation des consommateurs. Les réseaux sociaux et les salons spécialisés, comme le Salon Zanimos à La Réunion, jouent un rôle ambivalent : ils promeuvent les NAC tout en diffusant des informations sur leur entretien. Une campagne européenne de prévention pourrait réduire la demande pour les espèces à risque.
: Vers une gestion durable des NAC ?
L'interdiction récente marque un pas important vers la protection de la biodiversité, mais son efficacité dépendra de sa mise en œuvre. Les États membres doivent renforcer les contrôles, soutenir les refuges et éduquer le public. Parallèlement, une réflexion éthique sur le statut des NAC – entre animal de compagnie et espèce sauvage – reste nécessaire pour éviter de nouveaux déséquilibres écologiques.
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