Une enquête nationale visant à identifier les inscriptions frauduleuses aux allocations chômage sera lancée le 10 juin 2025. Cette opération s’inscrit dans un contexte marqué par une recrudescence des indus et une automatisation accrue des contrôles, notamment via des outils robotisés. Les autorités cherchent à renforcer la lutte contre les abus, tout en rééquilibrant les ressources vers la détection des fraudes plutôt que les erreurs de versement.
Les fraudes aux allocations chômage représentent un enjeu majeur pour les finances publiques. En 2024, le montant des indus (versements à tort) a atteint 1,2 milliard d’euros, en hausse de 33 % depuis 2019. Parallèlement, les erreurs de versement en faveur des allocataires ont bondi de 60 %, passant de 300 à 480 millions d’euros sur la même période. Ces chiffres révèlent un système complexe où les contrôles manuels peinent à suivre le rythme des demandes.
France Travail a récemment déployé des robots pour automatiser les vérifications des dossiers. Ces outils visent à massifier les contrôles, en ciblant particulièrement les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires du RSA. Cette approche s’explique par la nécessité de traiter rapidement un volume croissant de dossiers, mais elle soulève aussi des questions sur la précision des algorithmes et les risques de biais.
Depuis mars 2025, la solidarité à la source a été généralisée pour la prime d’activité et le RSA. Ce dispositif préremplit les formulaires via les données de la DSN (Déclaration Sociale Nominative) et les fiches de paie, réduisant théoriquement les erreurs humaines. Cependant, son impact sur la réduction des fraudes reste à démontrer, les versements à tort continuant de progresser.
L’enquête prévue à partir du 10 juin s’appuiera sur une analyse ciblée des dossiers présentant des incohérences. Les critères de sélection incluent :
Les outils automatisés de France Travail joueront un rôle central dans cette enquête. Ils permettront de :
Cette opération pourrait entraîner deux effets majeurs :
Paradoxalement, cette enquête intervient alors que plusieurs allocations sociales ont été revalorisées en avril 2025 pour tenir compte de l’inflation. L’ASS (Allocation de Solidarité Spécifique) et d’autres prestations ont été ajustées, mais les versements restent soumis à des bugs techniques, comme récemment observé chez la CAF.
Les jeunes de moins de 30 ans perçoivent différemment la fraude sociale. Selon un récent baromètre, ils sont 34 % à croire que la majorité des chômeurs fraudent, contre 37 % pour l’ensemble de la population. Cette relative indulgence s’accompagne d’un rejet plus marqué de l’étiquette « assisté » (71 % contre 64 %).
L’enquête du 10 juin risque de nourrir les stéréotypes sur les « profiteurs du système ». Pour éviter cela, les autorités devront :
L’automatisation des contrôles ne résoudra pas tous les problèmes. Les défis incluent :
Hello, moi c'est Philippine ! Je suis costumière dans le cinéma français. Quand je ne suis pas sur les plateaux de tournage avec les acteurs, je fais le tour des dernières tendances de mode et beauté. Cela fait partie intégrante de mon travail, et j'en profite pour vous partager mes trouvailles et bons plans sur mon site 🙂