Depuis 2019, la loi Labbé a interdit aux jardiniers amateurs l’utilisation de la plupart des produits phytopharmaceutiques, sauf exceptions. Pourtant, des insecticides et herbicides interdits dans l’Union européenne depuis des années continuent d’être utilisés, entraînant des intoxications et des sanctions sévères. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) alerte sur la persistance de ces pratiques dangereuses, notamment liées à des produits comme le dichlorvos ou l’aldicarbe.
Le dichlorvos (ou DDVP) est l’un des produits les plus problématiques. Utilisé contre les punaises de lit et les cafards, il est souvent importé illégalement depuis l’Afrique sous le nom de Sniper 1000. Ce pesticide, interdit en France depuis des années, représente 60 % des cas d’exposition recensés par les centres antipoison entre 2017 et 2022.
Origine et diffusion
Ces produits circulent via des réseaux informels : marchés, commerces non autorisés ou plateformes en ligne. L’Anses note que près de 80 % des expositions au dichlorvos concernent le Sniper 1000, un insecticide agricole africain détourné à des fins domestiques.
L’aldicarbe, interdit depuis 2003, reste responsable d’une dizaine d’intoxications annuelles, notamment dans les Hauts-de-France où des stocks historiques subsistent. Ce pesticide, autrefois utilisé pour les pommes de terre et betteraves, est encore accessible via des circuits clandestins.
Le paraquat, herbicide interdit en France depuis 2007, circule toujours en Guyane via le Suriname, où il est vendu librement. Bien que les expositions aient chuté de 68 % entre 2017 et 2022, son usage reste dangereux.
La loi Labbé de 2019 impose des restrictions strictes :
Sanctions : L’utilisation d’un produit interdit expose à une amende de 1 500 €, voire plus en cas de récidive ou de danger pour autrui.
Alors que la loi Labbé durcit les règles, des débats récents ont émergé sur les néonicotinoïdes (ex. : acétamipride). Certains secteurs agricoles réclament des dérogations pour trois ans, sous conditions, face à des impasses techniques. Cependant, cette question reste distincte des produits interdits pour les jardiniers.
Entre 2017 et 2022, les centres antipoison ont enregistré 599 expositions à des produits non approuvés, dont 55 cas graves. Parmi eux :
Exemples concrets :
Ces produits persistent dans les sols et les eaux, contaminant les écosystèmes. Leur utilisation illégale entrave les efforts de réduction des pesticides dans l’agriculture conventionnelle et biologique.
Les jardiniers doivent privilégier les produits portant la mention EAJ. Ces substances, comme les huiles essentielles ou les insecticides à base de pyrèthre de fleurs, sont moins toxiques pour l’homme et l’environnement.
Exemples d’alternatives :
Les experts recommandent une approche globale :
Les autorités sanitaires et les douanes multiplient les opérations de contrôle :
Cas récents : En 2023, l’Anses a alerté sur le Sniper 1000, après une recrudescence d’intoxications liées à son utilisation contre les punaises de lit.
Les contrevenants s’exposent à :
Les produits interdits circulent via des canaux parallèles :
Malgré les lois, des obstacles persistent :
L’interdiction des pesticides interdits en jardinerie reste un défi majeur pour les autorités. Si les sanctions dissuasives existent, l’éducation et la mise à disposition d’alternatives sûres sont essentielles pour protéger la santé publique et l’environnement. Les jardiniers doivent désormais privilégier les méthodes respectueuses de l’écosystème, quitte à adapter leurs pratiques.
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