

Vous rentrez chez vous après une longue journée, fermez la porte derrière vous et respirez profondément… sauf que l’air que vous inspirez n’est pas aussi pur que vous l’imaginez. Selon l’ADEME, l’air intérieur est jusqu’à 10 fois plus pollué que l’air extérieur, saturé de composés organiques volatils (COV) provenant des peintures, colles, produits ménagers ou meubles en aggloméré. Heureusement, une solution naturelle, esthétique et accessible à tous existe : les plantes dépolluantes. Contrairement aux idées reçues, certaines espèces agissent en 24h sur des polluants spécifiques tout en s’intégrant harmonieusement à votre décoration. Pas besoin d’être botaniste : avec les bonnes variétés et quelques gestes simples, transformez votre intérieur en véritable havre d’air pur.
L’accumulation de COV dans nos maisons n’est pas qu’une théorie. Benzène (issu des plastiques), formaldéhyde (meubles agglomérés), xylène (peintures) ou encore ammoniac (produits ménagers) provoquent maux de tête, irritations oculaires et fatigue chronique. Pire : l’hiver, avec le chauffage et les fenêtres closes, leur concentration explose. Une étude de la NASA a démontré qu’une plante bien choisie réduit de 50 % le formaldéhyde en 24h dans un espace de 9m². Attention cependant : une seule plante ne suffit pas. Pour un effet significatif, comptez 1 spécimen tous les 9m², placé à moins de 1,5m de la source de pollution (ex. : un ficus près d’un meuble en aggloméré).
Le benzène, présent dans les solvants et les plastiques, se combat avec du lierre ou du spathiphyllum. Le formaldéhyde, émanant des moquettes et isolants, cède devant la sansevieria ou le chlorophytum. Quant à l’ammoniac des produits nettoyants, le ficus est votre allié. Une astuce immédiate : placez une plante araignée (chlorophytum) dans la salle de bain pour absorber les vapeurs de produits cosmétiques. Pour les fumeurs, l’aloe vera neutralise les particules fines – mais aérez toujours après usage !
Pas question d’acheter n’importe quelle plante verte. Seules certaines variétés ont fait leurs preuves en laboratoire. Voici celles qui combinent efficacité, facilité d’entretien et charme décoratif.
Aussi appelée « fleur de lune », cette plante tolère l’ombre et élimine benzène, formaldéhyde et trichloréthylène. Placez-la dans un coin sombre du salon ou du bureau : ses grandes feuilles absorbent 10 % des COV en 24h. Arrosez-la une fois par semaine avec 200ml d’eau à température ambiante, et nettoyez ses feuilles au chiffon microfibre tous les 15 jours pour optimiser son action. Attention : elle est toxique pour les chats, préférez-lui ces plantes d'intérieur pour votre maison si vous avez des animaux.
Unique en son genre, cette plante libère de l’oxygène la nuit, idéale pour les chambres. Elle détruit monoxyde de carbone, benzène et formaldéhyde. Choisissez une variété à feuilles cylindriques (Sansevieria cylindrica) pour un style moderne. Arrosez-la très modérément (50ml d’eau toutes les 3 semaines) et placez-la près d’une fenêtre orientée est. Un test concret : après 48h de présence dans une chambre, un capteur d’air montre une baisse de 30 % du COV.
Surnommée « plante araignée », elle élimine toluène, xylène et monoxyde de carbone. Parfaite pour les débutants, elle pousse même dans une lumière faible. Installez-la dans un panier suspendu près de la cuisine pour capturer les fumées de cuisson. Arrosez-la avec 150ml d’eau tous les 10 jours, et coupez ses pousses filandreuses au printemps pour stimuler sa croissance. Résultat visible en 24h : moins d’odeurs tenaces après la cuisson.
Posséder des plantes ne suffit pas : leur emplacement et leur entretien déterminent leur efficacité.
Dans la chambre, privilégiez la sansevieria (purification nocturne) à moins de 1m du lit. En cuisine, le chlorophytum près de la hotte absorbe les graisses en suspension. Au bureau, le ficus élimine les COV des imprimantes. Une erreur courante : entasser les plantes dans un coin. Répartissez-les plutôt près des sources de pollution, à hauteur de respiration (1m du sol). Pour les petits espaces, optez pour des mini-serres DIY : un bocal en verre de 500ml avec du sable et une petite sansevieria.
Nettoyez systématiquement les feuilles avec un mélange de 500ml d’eau tiède et 2 cuillères à café de savon noir. Cette opération, à réaliser chaque samedi matin en 10 minutes, évite l’accumulation de poussière qui bloque l’absorption des polluants. Vaporisez un spray maison (100ml d’eau de pluie + 5 gouttes d’huile essentielle de citron) pour stimuler la transpiration des plantes. En hiver, évitez le chauffage direct : une température stable entre 18 et 22°C maximise leur activité.
Beaucoup sous-estiment les pièges qui réduisent l’efficacité de ces alliées vertes.
Contrairement à la croyance populaire, entasser 10 plantes dans 5m² n’augmente pas la purification. Au contraire : l’humidité excessive favorise les moisissures. Respectez la règle des 9m² par plante, et privilégiez la qualité à la quantité. Si vous cultivez des plantes toxiques comme le dieffenbachia (à éviter avec les enfants), isolez-les dans des pièces peu fréquentées.
Les plantes ne remplacent pas l’aération ! Ouvrez les fenêtres 10 minutes matin et soir pour renouveler l’air. Un piège fréquent : laisser les plantes près de fenêtres closes en hiver, ce qui concentre les polluants. Complétez avec ces astuces pour désencombrer votre quotidien pour réduire les sources de COV (ex. : trier les vieux produits ménagers).
Les plantes sont un pilier, mais pas la seule solution.
Utilisez des matériaux naturels pour booster leur action : un tapis en coton bio réduit les poussières, tandis qu’un diffuseur d’huiles essentielles de pin (10 gouttes dans 200ml d’eau) complète la purification. En été, sortez vos plantes dépolluantes sur le balcon pour qu’elles « rechargent » leur capacité filtrante – mais préparez votre espace extérieur avec ces étapes pour améliorer votre jardin afin d’éviter le stress thermique.
Avant l’hiver, nettoyez les racines des plantes sensibles au froid (ex. : spathiphyllum) avec une solution de 1L d’eau + 1 cuillère à soupe de vinaigre blanc. En mars, taillez les feuilles mortes pour stimuler la croissance. Pour les jardiniers, protégez vos plantes d’extérieur en pots avec ces astuces pour protéger votre jardin avant de les rentrer. : agissez dès aujourd’hui pour un air sain demain
Vous n’avez pas besoin d’être un expert en botanique pour profiter de ces purificatrices naturelles. Commencez dès maintenant par installer un chlorophytum dans votre pièce principale, arrosez-le avec 150ml d’eau ce soir, et aérez 10 minutes demain matin. Dans 24h, vous constaterez moins d’odeurs désagréables et une sensation de fraîcheur accrue. Pour aller plus loin, explorez ces variétés dépolluantes pour votre intérieur sélectionnées pour chaque type de logement. Souvenez-vous : chaque plante est une petite usine d’oxygène qui, combinée à des gestes simples, transforme durablement votre quotidien. Votre maison mérite cet air pur – et vous méritez de le respirer en toute sérénité.
Hello, moi c'est Philippine ! Je suis costumière dans le cinéma français. Quand je ne suis pas sur les plateaux de tournage avec les acteurs, je fais le tour des dernières tendances de mode et beauté. Cela fait partie intégrante de mon travail, et j'en profite pour vous partager mes trouvailles et bons plans sur mon site 🙂