Les jardins privés, souvent perçus comme des espaces de détente, jouent un rôle crucial dans la préservation de la biodiversité. En France et dans les territoires ultramarins, des programmes comme les Refuges LPO encouragent les particuliers à transformer leurs espaces verts en havres écologiques. Ces initiatives, adaptées aux spécificités locales, montrent comment des gestes simples peuvent contribuer à la protection des espèces menacées.
Créé en 1921 par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), le programme Refuges LPO s’est récemment étendu à La Réunion et Mayotte sous le nom de Refuges LPO Péi et May’Refuges LPO. Ces dispositifs visent à mobiliser les citoyens pour créer des réseaux de jardins écologiques, notamment dans des régions où la biodiversité est déjà fragilisée.
Concrètement, devenir Refuge LPO implique de respecter une charte comprenant des actions variées :
À La Réunion, la Société d’Étude Ornithologique de La Réunion (SEOR) accompagne les participants en fournissant des graines adaptées et des outils de sciences participatives.
Les jardins peuvent accueillir une faune variée en intégrant des éléments naturels ou artificiels :
Exemple : À La Réunion, remplacer le Tulipier du Gabon (invasif) par des plantes endémiques comme l’Aphloia theiformis attire des papillons et des oiseaux locaux.
Certaines pratiques nécessitent peu d’efforts :
Pour les plus motivés :
Un enjeu majeur à La Réunion : les plantes exotiques envahissantes (comme le Tulipier du Gabon) étouffent la flore locale. Pour y remédier :
Cas d’étude : Le Change-écorce (Aphloia theiformis) attire deux espèces de papillons endémiques et sert de nid à l’oiseau Merle péi.
Jacques Debuire, à Melle (Deux-Sèvres), a transformé 5 hectares en réserve naturelle via un contrat d’obligation réelle environnementale (ORE). Son jardin, laissé en libre évolution, abrite des orchidées sauvages, des hérons et des canards.
À Mayotte, le programme May’Refuges LPO est géré par le GEPOMAY, avec des actions adaptées aux écosystèmes tropicaux.
: Agir à son échelle pour un impact global
Transformer son jardin en refuge biodiversité ne nécessite pas de compétences techniques. Chaque geste, même modeste, contribue à un réseau de corridors écologiques. Rejoindre les Refuges LPO ou participer à des initiatives locales (comme Ansamb kont zinvaziv) permet de bénéficier de conseils personnalisés et de graines adaptées.
En résumé, la clé réside dans l’observation (identifier les espèces présentes), l’adaptation (choisir des plantes locales) et la pérennité (éviter les pratiques intensives). Comme le souligne Camille, coordinatrice à La Réunion : « Les jardins sont une source de solutions, pas de problèmes ».
Sources : LPO, SEOR, AVE2M, GEPOMAY, LNP Paysage, Biogarten, Le Monde.
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