Linky : les résidences secondaires désormais concernées par une nouvelle règle de relevé

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Modifié le 
29 mai 2025
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Linky : les résidences secondaires désormais concernées par une nouvelle règle de relevé
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Depuis le 28 mai 2025, les résidences secondaires sont automatiquement incluses dans les nouvelles règles de relevé des compteurs Linky, marquant un tournant dans la gestion énergétique des biens immobiliers non principaux. Cette mesure s’inscrit dans une série de réformes visant à généraliser l’utilisation des compteurs intelligents en France, malgré les réticences persistantes.

Les mécanismes de contrôle renforcés

La mise à jour prévue pour juillet 2025 introduit une désactivation automatique de l’option heures creuses pour certains clients, notamment les propriétaires de résidences secondaires. Cette mesure, critiquée pour son caractère contraignant, vise à harmoniser les pratiques de consommation énergétique. Les résidents concernés devront adapter leurs habitudes de consommation, car le tarif différencié ne sera plus disponible sans intervention manuelle.

Les contrôles administratifs se sont également intensifiés. Dès 2025, tout changement de statut d’un logement (nouveau locataire, vacance) doit être déclaré sous peine d’amende de 150 €. Cette obligation s’applique désormais aux résidences secondaires, renforçant la transparence dans la gestion des biens.

Les conséquences de la mise à jour de juillet 2025

L’impact sur les tarifs Tempo EDF

La réforme s’accompagne de modifications tarifaires complexes. Au 1ᵉʳ février 2025, les prix du kWh ont baissé de 0,62 % à 12,91 % selon les tranches horaires, mais les abonnements ont augmenté de 10,54 % à 18,65 % selon la puissance du compteur. Pour les résidences secondaires, souvent équipées de compteurs de faible puissance (6 à 9 kVA), cette hausse pourrait se traduire par une augmentation significative des factures.

Les défis pour les propriétaires

Les résidences secondaires, souvent utilisées de manière saisonnière, risquent de subir une double peine :

  • Consommation non optimisée : Sans l’option heures creuses, les appareils électriques (chauffage, climatisation) pourraient être utilisés en heures pleines.
  • Coûts administratifs : La déclaration obligatoire des changements de statut ajoute une charge bureaucratique pour les gestionnaires de biens.
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Les sanctions pour refus de Linky à partir d’août 2025

Le mécanisme de retenue directe sur facture EDF

À partir du 9 août 2025, l’État appliquera une retenue directe sur les factures d’électricité pour les refusants de Linky, y compris les résidences secondaires. Cette mesure radicale vise à accélérer le déploiement des compteurs intelligents, mais soulève des inquiétudes sur la légalité des prélèvements forcés.

Les risques juridiques et financiers

Les propriétaires récalcitrants devront payer une amende proportionnelle à leur consommation, sans possibilité de recours. Cette sanction s’ajoute aux pénalités déjà existantes pour les logements vacants ou non déclarés, créant un cumul de contraintes.

Les implications pour les propriétaires et locataires

Les solutions pour adapter son contrat énergétique

Face à ces changements, les résidents secondaires peuvent :

  • Changer d’option tarifaire : Bien que l’option heures creuses soit désactivée par défaut, une réactivation est possible via des démarches en ligne.
  • Opter pour un fournisseur alternatif : Certains opérateurs proposent des offres adaptées aux consommations intermittentes, avec des abonnements plus flexibles.

Les enjeux de long terme

Cette réforme reflète une tendance européenne vers la digitalisation des réseaux énergétiques, mais soulève des questions sur la préservation de la vie privée et la gestion des données. Les résidences secondaires, souvent situées en zones rurales, pourraient également subir des retards dans l’installation des compteurs Linky, exacerbant les inégalités territoriales.

En conclusion, les nouvelles règles de relevé pour les résidences secondaires marquent un pas supplémentaire vers une énergie contrôlée, mais imposent aux propriétaires une vigilance accrue sur leur gestion énergétique. Une adaptation proactive des contrats et une surveillance des déclarations administratives s’avèrent désormais indispensables pour éviter les surcoûts et les sanctions.

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